giovedì 18 settembre 2008

Bernadetteet Jean-Yves Delanne,les deux Français originaires de Polynésie, naviguant à bord du voilier Carré d'AS IV,ont été pris en otage le 2 septembre. Ils sont aujourd'hui «en très bonne forme» et seront à Djibouti dans six jours,a précisé mardi le président de la République, Nicolas Sarkozy, lors d'une conférence de presse. Crédits photo : SIPA
Les forces spécialesde la marine française étaient postées depuis plusieurs jours sur la frégate «Courbet».

Il n'aura fallu qu'une dizaine de minutes aux commandos marine de l'armée française pour libérer les deux touristes français retenus depuis le 2 septembre dans l'océan Indien par des pirates somaliens, à bord du voilier Carré d'As IV.
Déclenchée à minuit dans la nuit de lundi à mardi, l'opération, réalisée en pleine mer, avait été minutieusement préparée. Les commandos de marine, appartenant au commandement des opérations spéciales, et dont certains membres avaient été prépositionnés à Djibouti, où la France pos­sède une grande base militaire, étaient postés depuis plusieurs jours sur la frégate Courbet. Le bâtiment de guerre, qui pa­trouillait dans le golfe d'Aden pour le compte de la Task Force 150, l'opération de lutte antiterroriste «Enduring Freedom», avait été détaché de sa mission internationale pour se consacrer à la libération des deux otages. Paris voulait agir avant que les pirates, qui réclamaient une rançon de deux millions de dollars, n'accostent dans le port d'Eyl, au nord-est de la Somalie, entièrement tenu par les gangs. C'est apparemment en raison d'un vent soutenu que l'opération, qui aurait dû avoir lieu pendant le week-end, n'a été déclenchée que lundi soir.
Craignant «que la situation puisse se renouveler», l'état-major des armées n'a pas voulu donner de détails. Mais les redoutables commandos Hubert, des nageurs de combat spécialisés dans les actions sous-marines, ont participé à l'attaque, sans doute amenés sur place par de petits sous-marins biplaces. D'autres commandos plus classiques mais rodés aux assauts de nuit ont joué un rôle dans la maîtrise des pirates. Une trentaine d'hommes en tout pour affronter les sept preneurs d'otages qui étaient «lourdement armés» de RPG et de kalachnikovs, a précisé mardi Nicolas Sarkozy. L'un des flibustiers a été tué pendant l'assaut. Les six autres ont été faits prisonniers. Le Courbet les achemine jusqu'à la base militaire de Djibouti, d'où ils seront ensuite envoyés en France.
Mission aéronavale
La Direction de la sécurité extérieure (DGSE) a été «associée de bout en bout» à l'opération. Depuis que le Carré d'As IV avait été attaqué le 2 septembre, les armées françaises avaient déployé un important dispositif au large de la Somalie. Outre la frégate Courbet et son hélicoptère, deux Atlantique 2, avions d'observation maritime très sophistiqués, avaient été mobilisés. Le président de la République a par ailleurs affirmé que la France avait reçu «l'appui» de l'Allemagne et de la Malaisie. Le ministre français des Affaires étrangères a proposé mardi le lancement en décembre d'une mission militaire aéronavale pour combattre la piraterie.
C'est la deuxième fois en six mois que l'armée française intervient dans le golfe d'Aden pour porter secours à des Français retenus par des pirates somaliens. Le 11 avril dernier, un commando de forces spéciales avait déjà libéré la trentaine de membres d'équipage du voilier de luxe Le Ponant. Par ailleurs dans la nuit de dimanche à lundi un ressortissant français a été tué dans l'attaque d'un voilier français dans une marina près de Caracas, au Venezuela.

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